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Maille aprés maille...

30 avril 2006

Vouloir être meilleur?

Est-ce que vouloir être meilleur suffit pour le devenir?

Est-ce que, dans le cas où ça ne suffit pas, ça veut dire que j'suis irrécupérable?

Est-ce que, dans le cas où j'suis irrécupérable, ça veut dire que j'serai toujours malheureux?

Est-ce que, dans le cas où j'serai toujours malheureux, les malheurs me rendront meilleur?

Est-ce que dans le cas où les malheurs me rendront meilleur, je voudrais encore le devenir?

Et si je ne voulais plus le devenir, est-ce que ça veut dire que j'resterai irrécupérable?

Uep, suis pas couché.

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26 avril 2006

RESET

homme_tristeLes amis, approchez, je vais vous raconter une histoire. Approchez encore un peu et écoutez-moi… PUTAIN MON PIED ! CONNARD ! Pardon… Je vais vous raconter la terrible histoire de ma vie. Je l’ai baptisé purement et simplement « istoire de ma vie sans H parce que je suis peu violent ».

 

Ma vie ne se résume qu’en un mot : enchaînement rocambolesque de situations ridicules, hilarantes ou inattendues mais restant dramatiques au demeurant. En fait, on nous apprend à éviter les poncifs et caricatures du genre mais je tenais à vous faire une grande révélation : les pédés, c’est bien ce qu’on voit dans la cage aux folles ! (J’ai le droit de dire pédé, je le suis ! D’ailleurs, comme je ne suis pas juif, si je commençais à faire une vanne sur cette religion que je ne respecte pas plus qu’une autre, on me taxerait d’antisémite : j’aurais dû être juif et pédé en fait même si les circoncisions me font peur.).

 

Parlons de ces créatures étranges qu’on appelle pédés, homos, gays ou tata yoyo. Je le suis depuis toujours même si je me suis perdu dans les moules, clous et autres caractéristiques féminines. J’ai voulu, grand con que je suis, croire en l’amooour, le vrai, le beau, le fort… Au lieu de ça, ben, j’suis allé de déceptions en déceptions.

 

Ils me font marrer ces hommes, derrière leurs beaux discours, leur sourire rassurant disant « tu comptes beaucoup pour moi » ou « tu m’en fais une ? ». Comme si j’avais que ça à faire : je roule mes clopes comme un pied ! L’Amour, c’est l’inverse des manifs anti-cpe. On y croit et au final, ben, c’est dans ta gueule… Il faut se résigner, les valeurs se perdent ma petite dame ! Il y a vingt ans, on se maquait ! Pédés, Hétéros, Goudous, Zoophiles ! Bref, il y a vingt ans, les couples devenaient couples car le bonheur se sentait à chaque coin de rue (sauf en cas de grèves d’éboueur et d’attaques de rats.)

 

A l’époque, on rêvait juste de fonder une famille : deux enfants, un chien qui s’appelle Tobby, une nourrice allemande qui s’appelle Greta et une femme de ménage portugaise nommée Conchita qui ne savait faire que le ménage et récupérer le chèque sur la cheminée. Aujourd’hui, les rêves, les fantasmes de nos jeunes (et de moi donc), c’est de trouver un boulot, d’espérer qu’on ne nous coupe pas le net, d’espérer survivre et de ne pas se tirer une balle avant la fin de la saison de Lost parce que bon, savoir le fin fond du mystère, c’est si important. Manger en devient secondaire ! On finit par perdre du poids, devenir anorexique et parler à Dieu en vomissant.

 

Regarde-toi devant un miroir ! Il te reste quoi à par ta queue ? Un mec, c’est érectile. S’il n’a pas de thune, il fait quoi ? Il peut pas aller faire du karting, il peut pas aller s’acheter la collection complète des épisodes de buffy. Il lui reste quoi ? La baise… On peut le nier mais qu’on soit amoureux ou non, si l’excitation vient et que ton chéri est loin, tu fais quoi ? Avoir une bosse dans un pantalon, c’est chiant. Ne pas s’en servir, c’est douloureux. Surtout si tu mets des jeans moulants et que tu oublies tes sous-vêtements. A ton avis, pourquoi les curés portent des habits amples ?

 

Je devais raconter ma vie et je pars dans des considérations idiotes, futiles et qui n’engagent que moi. Je vais revenir dans le sujet et vous raconter ma vie en donnant le plus de détails.

 

Je suis né il y a vingt ans. Je mourrai dans vingt ans.

19 avril 2006

Elle commence maintenant.

19 avril 2006

15h00

 

Une Renaissance obsolète : aucune peinture, aucune sculpture, aucun livre. Juste moi, nu à même le sol, ingurgitant et régurgitant trois jours durant diverses substances alcoolisées et narcotiques. Une descente aux enfers, seul avec un téléphone qui n’a pas arrêté de sonner et qui est finalement parti embrasser le mur quelques heures après son réveil.

 

Le carrelage froid me courbant l’échine, les mains remplissant et vidant les verres, des cachets, de la poudre : une orgie en solo avec ma main, ma queue et Jack… et là, j’ai pris une douche, j’ai admiré mon corps lavé de l’intérieur, radouci à l’extérieur…

 

Mes cernes disparaîtront, ma fatigue aussi.

 

Ma nouvelle vie commencera après une nuit de sommeil.

16 avril 2006

Je vais me détruire.

16 avril 2006, 02h33

Froideur du Foyer

Cliquez ici et jouissez.

 

cine_clone1Douce chanson qui résonne dans la tête, apologie de l’autodestruction. Ce soir, j’ai décidé de rester seul avec mon ami Jack Daniel’s. Il me donne mal à la tête, il m’emporte dans des délires, des excès de joie, de tristesse, de colère : des excès de moi. Je ris, je pleure, j’hurle, je murmure. Douce folie schizophrène, les voix résonnent à l’intérieur de ma tête.

 

 

Sonneries de téléphone : non, non, non ! Mon Amour, laisse-moi seul.

 

Le mot d’ordre de la soirée ? Destruction. Je veux noyer ma rage avec Jack, enchaîner les verres pour me libérer. Laissez-moi sombrer le temps d’une soirée, d’une nuit au rythme d’une chanson passée en boucle durant des heures. Je m’écrase au sol, je rampe devant le sort et accepte la fatalité. J’ai voulu mourir, quelque chose m’a sauvé : le problème n’est toujours pas réglé.

 

Sonneries de téléphone : s’il te plaît ! Mon Amour, n’appelle plus.

 

 

Il faudra que je vive avec, il faudra que j’accepte l’idée que mon heure n’est pas arrivée. Miraculé ? Tu parles. Maudit ? Y’a de ça ! Admirez-moi du haut de mon mètre quatre-vingts, laissez-vous bercer par mes maux. Je ne suis qu’une note sur une portée, une demi-mesure au sein d’une éternelle symphonie et je flancherai quand le maître d’orchestre l’aura décidé. Et si je dois me reconstruire, autant sortir le grand jeu et tout recommencer à zéro. Laissez-moi me détruire le temps d’une soirée, histoire que le jeu en vaille la chandelle.

 


Sonneries de téléphone : putain ! Laisse-moi !

 

 

Je ne suis qu’une brique jaune s’emboîtant dans les autres sur une surface verte, une pièce de Lego remplaçable et sans doute inutile. Ce qui compte, c’est l’ensemble, la maison jaune, rouge et bleue. Tu parles ! S’il y a un trou dans l’un des quatre murs, qui le remarquera ? Au jeu de la vie, personne n’est vital, nous sommes tous des données permutables, nous sommes tous dispensables. Et alors ? Pourquoi n’ai-je pas pu disparaître au fond de l’eau ?

 

 

Sonneries de téléphone : putain ! Ta gueule !

 

 

Avant ce saut glacé, j’avais tout. Si le chef d’orchestre a décidé de me laisser une seconde chance, je veux la saisir ! Après tout, recommençons avec l’ardoise à zéro, effaçons péchés et bonnes actions, soyons un homme neuf et renaissons. Renaissance, essence de mon âme. Je veux tout recommencer et pour cela, je dois me détruire et me reconstruire jusqu’à la pirouette finale. Et peut-être que là, cette fois-ci, la sortie sera heureuse ? Oublions les chutes malheureuses et sortons en fanfare, défilons fièrement. Attention, ceci n’est pas une promotion pour la Gay-Pride, juste mon nouveau chemin de vie.

 

Sonneries de téléphone : il insiste, le bougre !

 

La tête entre les mains, la douleur m’envahit le crâne. Il est dur de réfléchir avec une demi-bouteille dans le sang pourtant je le sens. J’y suis presque. Je suis la larve zéro, l’alpha de l’homme. Personne ne peut se sentir aussi bas et humilié que moi. Nu, la verge entre les jambes, un verre dans la main, une clope dans la bouche et cette main qui caresse vigoureusement mais tendrement la froideur et la dureté de ce clavier. Je me sens sale…

 

Non !

 

Je suis sale, je suis une loque humaine, une serpillière, je suis le nombril du trou du cul de personne, l’odeur putride des égouts, j’ai les cheveux gras, des nausées, il ne reste rien de moi. Je suis un homme brisé, un homme qui a voulu se briser. Se salir pour renaître blanc. Doux paradoxe au rythme endiablé de ma demi-mesure.

 

Cette fois-ci, le chef d’orchestre ne me tapera plus sur les doigts avec son bâton inquisiteur.

Cette fois-ci, il m’accompagnera et je ferais partie intégrante de cette douce mélopée.

 

 chef_d_orchestre

Je suis un silence, une pause mais au moins, demain, lorsque la gueule de bois partira, je ne serai plus un couac. Une croche, double-croche ou, si la portée me le permet, une ronde orgueilleuse. Laissez-moi m’humilier le temps d’une nuit pour récupérer ma fierté demain ! Ah ça oui ! Je renaîtrai plus fort que jamais.

 

 

 

Sonneries de téléphone : Adieu connard !

 

 

 

Demain, je serai un homme nouveau, libéré de toutes les entraves qui m’ont coulé au fond de ce fleuve endormi.

15 avril 2006

Prémisces d'une seconde vie.

14 avril, 00h30

Sur le pont

 

tr2demeure009pLes jambes brassant le vide, je suis assis sur la rambarde, contemplant l’immensité du cours d’eau. Le ciel est couvert, l’obscurité inquiétante, la lune masquée par un énorme nuage, le vent frais et agressif mais qu’importe. Mon attention n’est retenue que par ce fleuve sans fin ni fond. Mes joues sont rougies par les larmes, mes mains deviennent tremblotantes, il ne me faudrait qu’un faux mouvement pour tomber dans cette eau probablement glaciale.

 

Faut-il une raison pour en finir ? Faut-il une excuse pour dire STOP ?

 

Je ne sais pas où je vais, je ne sais plus qui je suis mais l’ai-je vraiment su ?

 

Tandis que beaucoup s’accablent de leur pitoyable vie et assistent au triste théâtre de leurs mésaventures, j’erre de jour en jour, la tête vide de pensées, le cœur gros comme une patate modifiée génétiquement. C’est sûrement ça le problème, je ne sais même pas pourquoi je suis là. Je n’ai aucune raison pour mettre fin à mes jours et je n’ai aucune raison pour vivre. Je suis coincé dans une salle d’attente, assis sur une banquette verte, feuilletant un Voici datant de 2003, écoutant France Bleu Nord sans savoir quel docteur j’attends, sans savoir pourquoi je l’attends. Une dame tousse à côté de moi, elle rehausse ses lunettes, sort un mouchoir et referme son sac à main.

 

« C’est un bon docteur ? »

 

Tu divagues.

 

Vague… Même pas. L’eau est calme ce soir, elle n’attend que moi pour se remuer. Allez, prends ta verge à deux mains et ricoche sans pour autant atteindre le rivage. Derrière moi la circulation se fait hasardeuse, une voiture, un camion, une mobylette, un coup de klaxon, un crissement de freins… Rien que ça en quelques heures ! Le monde s’arrête t’il quand Justin s’apprête à plonger ? Le monde tourne t’il rond quand Justin dit Vague ? Et si mon problème, c’était juste ça ? Un ego surdimensionné pour un gamin attardé de vingt ans pensant qu’on ne s’occupe pas assez de lui ?

 

Même pas !

 

Comme tout le monde ou presque, j’ai des amis, une famille, un chat, un métier, un homme dans ma vie, une cafetière et un micro-ondes. Il ne me manque rien matériellement. Mais spirituellement ?

 

Tu vas loin !

 

C’est vrai, quoi ! A quoi bon me justifier ? Je sens que ça grandit de l’intérieur, je sens le néant m’envahir, je suis inutile, tu es inutile, il est inutile, nous sommes inutiles, etc… à tous les temps, toutes les personnes ! Nos actions sur le monde sont vaines, nos pulsions sont calculées et je ne suis qu’une poussière sur la commode de la vie ! Allez, c’est bon, faisons le ménage.

 

Je perds mon équilibre, c’est le grand saut. Je n’ai jamais su plonger de manière gracieuse. Ma sortie se ferait comme mon entrée : brutale et rapide tel le bébé expulsé d’un utérus. L’eau glaciale entre en contact avec ma peau, ma bouche, mes poumons. Je sens le froid m’envahir, m’engourdir : je ne me débats même pas. A quoi bon ? Je l’ai voulu. La dernière image que j’ai eue de cette nuit-là, c’étaient ces visages blêmes au regard accusateur. Ils étaient tous là, les acteurs de ma vie ! Ils me scrutaient du blanc de leurs yeux, ils ne bougeaient pas, me laissaient couler. Après tout, ils respectaient mes choix.

 

Le réveil fut brutal, difficile. J’avais dû merder quelque part. Une chambre d’hôpital aussi froide que l’eau, des fleurs, des ballons, des chocolats au pied du lit et Mireille Mathieu à la radio.pleurs11

 

Ils n’avaient rien compris ou…

 

Je n’avais rien compris.

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